Kindle : le Livre 2.0
"Jeff Bezos, le patron d’Amazon, lance Kindle un “lecteur” de
livres qui pourrait transformer autant nos habitudes de lecture que son
gigantesque magasin virtuel a pu changer nos modes d’achats. L’annonce
doit être faite lundi matin à New York.
La principale vertu du Kindle est qu’il se
connecte à l’internet d’où il reçoit directement livres, mais aussi
magasines, journaux (Le Monde, le New York Times et le Wall Street
Journal) et mêmes blogs (pour lesquels il faudra payer ce qui ne réjouit pas tout le monde ).L’accès au web se fait par Whispernet, un
réseau à haut débit lié à Sprint qui permet de se connecter partout et
pas seulement là où on trouve des points d’accès WiFi. L’abonnement,
qui est normalement de 60 dollars par mois, devrait être gratuit .
Kindle [...]pèse un
peu moins de 300 grammes et pourra contenir jusqu’à 200 ouvrages. Les
batteries assurent 30 heures de lecture continue. Un clavier permet
d’annoter les textes, d’échanger des courriels et de consulter Google
et le web.Tout ça pour 400 dollars… ce qui n’est pas rien.
Parce que c’est Amazon, pardi, et qu’elle a peut-être les moyens et l’audace de changer son propre modèle d’affaires. L’objectif semble bien de transformer la vente de livres objets en fourniture de livres comme flux. “Ça n’est pas un appareil, c’est un service” a déclaré Bezos a Newsweek. Et c’est pour ça que nous pouvons parler de “livre 2.0″.
Dès son entrée en service Kindle comptera
avec 88.000 titres d’un coup. Le fait de pouvoir les télécharger à tout
moment est un avantage énorme. Il est même question d’un accord avec la
chaîne d’hôtels W au terme duquel les clients pourraient emprunter (ou
louer) un exemplaire pour y lire les livres de leur choix.
Le coût est, bien entendu, une question centrale. Avec 400 dollars on peut hésiter [...]Mais le vrai problème du prix est moins
celui de l’appareil que celui du service et le coût d’achat de chaque
ouvrage. Les titres disponibles au moment du lancement se situent en
général autour de 10 dollars. Amazon se démarque des éditeurs qui
vendent encore leurs livres électroniques au même prix que le papier.
Mais, s’ils se rappellent que tous les livres publiés aujourd’hui sont
déjà numérisés, que le stockage et le transport sont pratiquement
gratuits, beaucoup de lecteurs risquent d’attendre des coûts encore
inférieurs.
Une bonne partie du succès ou de l’échec de Kindle pourrait se jouer sur ce point. Mais ça n’est pas ce qui compte le plus. Il pourrait contribuer au succès attendu des livres électroniques et c’est à cela que nous devons être attentifs.
L’avenir du livre tel que nous le connaissons se joue-t-il en ce moment… Vous avez sûrement des idées là-dessus…"
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