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Le Monde de Nalya
28 novembre 2007

Bilan de Stage ou mes impressions sur le métier de doc.

La semaine dernière, dans le cadre de ma formation à l'IUFM, j'ai eus la chance de pouvoir réaliser un stage en établissement (collège) et plus particulièrement au sein d'un CDI. Aussi je tenais à vous faire part de mes impressions quant à l'exercice du métier de documentaliste :

Bien que trop bref, ce stage m’aura beaucoup appris. A travers cette expérience j’ai pu redécouvrir un métier dont je n’avais qu’une vision limitée à celle de la perception d’une élève. Cette fois c’est de l’autre côté du la banque de prêt (si je puis dire) que j’ai pu me placer. J’ai pu observer combien le métier de professeur documentaliste était passionnant et difficile à la fois. Devoir jongler entre les différentes missions de l’enseignant documentaliste en assurant son rôle de pédagogue, d’éducateur, envers l’élève, tout en restant informé des nouveautés (éditoriales, ministérielles, événementielles…), en faisant en sorte que la transmission de l’information aux différents partenaires soit effectuée, que les différentes ressources existantes puissent être accessibles à l’usager… tout cela est loin d’être tâche aisée.

Je crois que pour assurer une telle fonction on se doit d’être dynamique et remplis de motivations car il faut parfois savoir faire preuve d’ingéniosité et d’imagination pour séduire un public toujours plus exigent de part l’immédiateté de l’information dans laquelle la société nous plonge. Il faut arriver à susciter chez les élèves l’envie, la curiosité de découvrir ou redécouvrir les possibilités traditionnelles offertes par le support papier qui les entoure pourtant ! Formation au logiciel Bcdi, présentation des nouvelles acquisitions devant la banque de prêt, la création d’un club lecture dont certains résumés sont mis en ligne sur le site de l’établissement, tels sont autant de procédés pour capter l’attention et l’intérêt des élèves.

Elèves comme professeurs, sont en effet séduits voire à acquis à la cause de l’Internet où « l’on trouve tout », et il m’est apparu évident que de plus en plus le professeur documentaliste est amené à jouer un rôle de professionnel de l’information sur le net car si l’on peut tout trouver, encore faut-il savoir où chercher. Lors des différents travaux que les élèves sont amenés à réaliser, exposés ou IDD, leur premier réflexe est celui de se diriger vers les ordinateurs, réflexe parfois conditionné par les directives mêmes des professeurs. Au documentaliste de guider ces utilisateurs pour leur expliquer où aller, pourquoi et comment, leur transmettant ainsi les rudiments de la recherche documentaire, les notions de fiabilité et de pertinence de l’information. Cela demande un long travail d’apprentissage initié en classe de 6ème lors des séances de découverte, et poursuivit tout au long de la scolarité de façon plus ponctuelle au grès des demandes et besoins.

J’ai aussi pu voir dans la pratique que le professeur documentaliste devait avoir une certaine connaissance de l’outil informatique car les usagers s’attendent souvent à ce qu’il soit capable de régler le moindre problème informatique, le moindre dysfonctionnement d’un logiciel et devant le manque de temps et de présence de l’AIPRT cela est d’autant plus vrai. Pour pouvoir continuer à faire « tourner la machine » il faut parfois être capable de la faire tourner seul…

Dans l’ensemble, je suis très satisfaite de cette expérience qui m’aura fait découvrir, autrement que dans les livres, les autres facettes du métier de professeur documentaliste que je n’avais pu percevoir en tant qu’élève. Aussi, j’ai moi-même pu observer combien cela pouvait être gratifiant de travailler avec des élèves, lorsque les voyant errer sur les ordinateurs sans but précis j’ai réussi à en convaincre de poser leur souris pour aller « tout simplement » lire un périodique ou une bande-dessiné, ou encore lorsque j’ai pu les aider à réaliser leur travaux en les voyant se diriger vers certains sites plus pertinents et confronter site Internet et encyclopédie papier pour valider leurs informations. Je pense que même s’il peut parfois y avoir un manque de reconnaissance de la fonction du professeur documentaliste par les élèves voire par certains professeurs de discipline, la principale source de gratification et de satisfaction demeure celle de la réussite et de l’épanouissement de l’élève, qui de loin, donne une raison à son existence dans le système scolaire. Participer à la formation et l'éveil d'un élève aujourd’hui, c'est contribuer à faire de lui le citoyen épanouit et averti de demain.

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Commentaires
N
Merci pour ton témoignage JCC et bonne chance à toi aussi pour le Capes :)
J
Salut, Nalya, bon courage encore pour la suite de ton parcours et dans ta préparation au concours. Je viens de lire avec intérêt l'une de tes dernières interventions (du 28 novembre 2007, intitulée 'Bilan de Stage ou mes impressions sur le métier de doc'. Tu y témoignes de façon enthousiaste, et trés judicieuse me semble-t-il, des activités essentielles du professeur documentaliste, métier 'passionnant et difficile' (je te cite), mêlant la pédagogie et l'éducation, alliées à l'attention aux 'nouveautés', au développement des relations avec les membres de l'établissement (enseignants principalement, mais pas seulement) et avec l'extérieur (bibliothèques, CDI, librairies, associations...), la gestion et la mise en valeur des documents... Tout cela avec une grande 'motivation', un dynamisme que les élèves (et les enseignants) ne manquent pas d'alimenter, tant leurs besoins et les conseils sont tous azimuts (recherches, sur BCDI, Internet, sélection de l'information dans les périodiques...).<br /> <br /> Depuis 4 ans que j'exerce dans le CDI de mon établissement, au contact permanent des enseignants et des élèves, j'ai pu constaté la richesse du métier et le rôle indispensable (même si cela est à parfaire), et 'central'. <br /> Central, pourquoi ? Parce que l'on croise, des enseignants de toutes matières (préparation avec eux des prochaines séquences de travail au CDI, commandes de manuels, de romans, recherches, discussions...), des élèves de tous niveaux, de toutes les classes, individuellement, en groupe, seuls ou avec le professeur. <br /> Et c'est vrai que, comme tu le dis, c'est 'gratifiant', chaque fois que l'on prend du temps, individuellement, d'accompagner l'élève (de qui on apprend aussi) dans sa recherche d'information, en lui indiquant les méthodes : d'abord définir précisément avec lui le thème de sa recherche (certains élèves, individuellement, c'est mon expérience, viennent parfois au cdi sans vraiment avoir une idée précise de leur consigne de travail quand on les interroge : 'j'ai un truc à 'chercher' sur tel thème, et on se rend compte aprés consultation du cahier de texte, ou aprés discussion, que le thème est plus centré), lui indiquer les usuels (dictionnaires, encyclopédies) pour les définitions, le logiciel BCDI, Internet, relever l'information, la sélectionner, apprendre à lire rapidement (titres, chapitres, amorces de paragraphe...), résumer l'information, faire un plan. <br /> Et le métier est central aussi du seul fait de ces méthodes de travail faisant appel à des compétences, pour l'élève, et pour nous (!), dans des différentes discilpines: tel qu'en français par exemple (lecture rapide, vocabulaire, orthographe, résumé,...), ou bien encore en histoire, par exemple (pour situer un personnage dans un contexte plus large, et donc permettre l'élargissement de la recherche).<br /> <br /> Enfin, c'est un métier qui sans doute manque encore de reconnaissance, il est jeune et en devenir, mais qui est tellement passionnant pour ceux qui l'exerce par le contact privilégié avec l'élève : il n'y a pas l'impératif de l'évaluation, de la note, du devoir (peut-être que dans l'avenir certains les solliciteront ? A vrai dire je n'y crois pas, c'est à discuter), le documentaliste, comme médiateur, apprend à l'élève la nécessité de prendre du recul devant toutes informations et toutes sources d'information, à juger de leur fiabilité par différents moyens qui s'apprennent, et à penser par lui-même au vu de ce qu'il a apprit, assimilé et discuté.<br /> <br /> <br /> Salutations, et bon vent d'un autre prétendant "capésien" 2008.<br /> JCC (blog "Les Rendez-vous de Charles Swann")
P
C'est vrai que les stages sont particulièrement utiles pour comprendre la réalité du métier. J'en ai déjà fait 5 (entre 1 semaine et 1 mois) et je dois dire que je n'ai jamais été déçue même si parfois on voit des choses inimaginables! <br /> Dans le collège où je suis en stage en ce moment (1 jour par semaine pdt 7 semaines), certains professeurs avec lesquels je parle sont étonnés d'apprendre que l'on passe un capes pour devenir professeur-documentaliste! <br /> Chaque jour de stage apporte son lot de surprises, parfois bonnes parfois moins bonnes...<br /> Un petit conseil pour tous les stagiaires: allez voir le travail des autres membres de l'établissement (infirmière, COP, CPE, administration, prof de disciplines) et participez si possibles à des réunions (CA, conseils pédagogiques...) C'est très utile pour le capes écrit et oral!
N
Merci pour ces encouragements Mayo :)
M
Tu as bien raison : ne pas attendre de compliment des autres profs mais savourer chaque mini victoire du quotidien. Les élèves ne sont pas des magiciens mais les voir comprendre des petites choses, les prendre en compte et réfléchir ; quelle magie !!<br /> Courage aux prépas, vous vous préparez à un métier formidable...
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